Tag Archives: psychiatrie

Reprendre ses notes c’est trier ses pensées, démêler son esprit pour en extraire un fil conducteur, articuler ses réflexions. Relire le petit carnet noir, c’est découvrir un univers focalisé, ses derniers mois, sur la solitude, où les thèmes de l’isolement et de la rechute semblent s’y dégager. Aborder l’expérience de l’isolement au moment du « dé-confinement » me parait logique, car si la vie repart, il ne faut pas oublier.

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Six mois qu’elles se succèdent dans mon bureau, six mois que mon carnet de moleskine se rempli d’histoires, six mois de trajectoires déchirantes comme leurs peaux se fissurant au contact anguleux de leurs os saillants. Le contact débute toujours par une longue lettre souvent manuscrite, parfois dactylographié : un bref aperçu de leurs vies, une marque – s’il en est – de leurs motivations à la prise en charge.

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Enfermé, isolé et terrifié par cette vague mortelle et virale, nous nous surprenons à rêver nature, espace et grand air. La lecture permet alors de s’échapper pour rejoindre Frison-Roche et sa conquête des sommets. L’alpinisme, cette discipline mêlant aventure et rigueur a suscité récemment mon intérêt, et comme à mon habitude, c’est par l’angle psychiatrique que j’ai attaqué le sujet.

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Alors que votre neveu déballe son cadeau, au pied du sapin familial, et découvre les 64 cases blanches et noires composant le plateau que vous lui avez offert, vous songez encore à la nouvelle série Netflix « le jeu de la dame ». Rendre vivant des pièces immobiles est un pari risqué qu’ont gagné Scott Frank et Allan Scott, remettant par la même occasion au gout du jour l’échiquier millénaire. Les sept épisodes que composent cette mini-série posent ainsi de nombreuses questions : qu’est-ce que le génie ?

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« Que distinguez-vous sur cette radio, Monsieur l’externe ? », le torse bombé, la tête haute, il me toisait du regard. Premier souvenir d’externe, dernier souvenir de PU-PH. Coïncidence que ma première visite professorale soit la dernière de sa carrière. Massé derrière lui, le service de pneumologie ne faisait qu’un. Chacun avait son rôle, les pièces s’encastrer parfaitement, la machine était fonctionnelle et bien huilée. L’infirmière lisait les pancartes, l’interne présentait le patient, le chef de clinique acquiesçait et l’externe, lui, répondait aux questions.

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Le vent de l’ouest souffle, emportant les drakkars vers les fiords enneigés de la Norvège. La mer verte s’agite, chacun s’affaire alors ramant comme un seul être pour maintenir à flot le large vaisseau scandinave. A l’avant, Ragnar Lothbrok, contemple l’horizon, il quitte vaincu le rivage des Francs, désormais trahi et défait.

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Depuis toujours l’homme connait la maladie, punition divine d’autrefois, sorcellerie puis miasmes de la révolution industrielle. Chaque époque a connu son fléau : des sept plaies d’Égypte à la grippe espagnole, les archives regorgent de descriptions de ces ennemies invisibles. Toutes les grandes civilisations ont dû faire face à ces vipères de l’ombres aux noms plus qu’évocateurs : Le monstrueux typhus, l’abominable choléra, la vicieuse peste noire… Rome s’effondra sous la peste antonine et les amérindiens succombèrent à la variole sortie des caravelles des conquistadors.

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Des étincelles, des flammes et du charbon, les Peaky Blinders s’avancent dans les rues de Birmingham. Tenues impeccables, manteaux virevoltants dans la poussière et casquette en Tweed. La plume aiguisée de Steven Knight nous fait ainsi redécouvrir l’Angleterre d’après-guerre, la grande Bretagne des années 20. Nous suivons l’épopée familiale des Shelby, gens du voyages sédentarisés, méprisés par les uns, terrorisant les autres, qui s’élèvent progressivement dans la société usant de ruses et de truanderies. Entre rencontres improbables avec le jeune Winston Churchill et déboires avec l’IRA le spectateur se plonge dans un univers industriel façonné par intrigues et conspirations.

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Le soleil de l’après-midi s’échappe du fin rideau de fer, projetant ses multiples faisceaux sur le mur blanc, une constellation de point lumineux dans ce petit volume sombre. Quelques mètres carrés accueillent ainsi un lit métallique, pieds vissés dans le carrelage.

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Une douce lumière filtre à travers les volets de la chambre de garde, déposant sa chaleur sur ma joue humide. Devant le vieux bureau de bois, penché sur ce petit carnet de cuir noir moleskine, stylo en main, j’essaie d’ancrer dans le papier mes émotions, mes états d’âme de la nuit. Chaque phrase est reproduite sur les lignes tracées telle que ma pensée me les livre.

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