Newsletter #6

Février est le mois le plus court de l’année mais cela ne signifie pas que cette newsletter sera plus courte que les autres ! L’accident de voiture d’un célèbre humoriste a entrainé un affolement médiatique sur les addictions. Et si nous abordions cette thématique dans ce petit courrier ?  

Ici, uniquement des informations brutes, chacun se fera son opinion. Remuons ensemble nos méninges et gardons l’esprit critique ! 🧠

Le roman pour s’informer 📖

«  Le chemsex. J’en avais vaguement entendu parler dans les médias. Contraction de Chemical Sex, il désigne l’utilisation par certains de substances psychoactives pour pimenter leurs partouzes. La consommation de stimulants et de drogues de synthèse leur permettrait de rendre l’acte sexuel plus intense et d’être plus performants. Le fléau des pédés donc, selon Dumont.  

Quand Zède, le narrateur, journaliste connu pour ses papiers sur le milieu underground parisien, décide d’écrire un article sur Jérôme Dumont, artiste homosexuel ayant connu son heure de gloire dans les années 80, il n’imagine pas que ce portrait risque de lui coûter la vie. Car en plus de son passé, Dumont lui fait découvrir le chemsex, l’initie, et le fait basculer dans la spirale de l’addiction au sexe sous drogues. Dès sa première soirée, le compte à rebours est lancé, sa vie peut voler en éclats. L’extase qu’il atteint dans les vapeurs de substances aux noms étranges (3MMC, GHB) et le manque qui suit le privent progressivement de sa liberté et le transforment, sous ses yeux, en animal traquant son plaisir et les soirées pour l’assouvir. Il sort plus et plus tard, multiplie les plans et rentre chez lui à l’aube sous le regard ahuri de sa copine, enceinte de leur deuxième enfant et celui, apeuré, de son fils. Ses parents s’inquiètent de le voir maigre et gris lors des repas dominicaux. Ses amis s’écartent quand ils le voient rôder, drogué, dans les fêtes parisiennes, pour proposer des plans douteux à des femmes qu’il connait à peine. Isolement, manque, rechute, dégoût, reprise, plans à trois, quatre et plus, bienvenue dans l’enfer du chemsex.

De sa première soirée à la dernière, on le suit dans sa chute rapide et brutale. Ecrit à la première personne dans une langue orale, argotique et rugueuse, Chems se lit comme le récit d’un condamné à mourir pour jouir, le carnet de bord d’un trentenaire branché qui, pour une partie fine, va risquer sa famille et sa vie, mais aussi une enquête sur un fléau moderne et encore méconnu, menée par le plus underground des auteurs, Johann Zarca.

Le congrès d’addictologie 💊

Cette année encore, le congrès international d’addictologie revient les 6,7 et 8 juin avec comme thème le renouveau, un bon moyen de mettre à jour ses connaissances !

Le cannabis en prison 🚬

Selon certaines études, 40 % des détenus consommeraient du cannabis, un véritable problème de santé publique !

Le reportage à voir ! 🎥

Au Portugal, en 2001, le pays a fait le choix de décriminaliser l’usage de toutes les drogues. 

Une décision qui a entrainé une baisse drastique du nombre de consommateur. 

La sémiologie du mois : Petit classement des drogues  🧠

La meilleure classification (surtout sur un plan descriptif) demeure celle de Lewin (1928) que l’on retrouve dans le livre de Henry Ey, voici un bref résumé : 

  • Euphorica : opium et cocaïne.
  • Phantastica : ce sont les drogues hallucinogènes, les «poisons d’illusion» (Ch. Durand) :  le cannabis,  le LSD, la Mescaline, la Psilocybine, les Solanées (Datura, Jusquiame) 
  • Inebrianta : ce sont les drogues enivrantes, dont le prototype est l’alcool, on trouve aussi l’éther, le chloroforme, la benzine, le protoxyde d azote, et d’autres produits chimiques (colles).
  • Hypnotica : cet immense groupe comprend les barbituriques, le choral,
    les bromures, et d’autres hypnotiques modernes (BZD en tête) 
  • Excitantia : si Lewin y rangeait le café, le camphre, la Kola, ce sont surtout les amphétamines qu’il faut décrire ici comme les aminés psychotoniques (benzédine, ortédrine, pervitine, maxiton, métédonne, etc.) 

Miam la science ! 🧪

Consommation de substances psychoactives et réseaux sociaux ! 

→ Nombreux contenus faisant la promotion de la consommation de substance surtout chez les adolescents et les jeunes adultes. 

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